MON HISTOIRE DE LA LANGUE

Puits à paroles

"Quand j'étais jeune, j'ai été nourri en gascon" (Michel Serre)

 

 

Mon histoire de la langue plonge ses racines dans celles de mes aïeux, entre le patois Pyrénéen de mes grands parents, le souci du mot juste de nos enseignants, les livres qui ont bercé mon enfance.

Tous lisaient, écrivaient, "cruciverbaient", traquaient le mot juste, l'étymologie, "calembourisaient", jouaient avec les mots, savaient des poésies, des blagues, des anecdotes et s'en réjouissaient.

Ainsi nourrie, j'appris à parler avant de marcher, à lire comme on respire et à écrire car je ne savais pas dessiner les mondes créés par cette fréquentation précoce de la littérature.

J'ai eu beaucoup de chance et me reconnais un peu dans cette excellente conférence de Michel Serre que je ne me lasse pas d'écouter.
Et ce n'est pas uniquement à cause  l'accent cher à mon cœur.

Je vous laisse découvrir en vous rendant à cette adresse :

QUE DE MOTS, QUE DE MOTS : http://savoirs.ens.fr//uploads/videos//diffusion/2008_05_13_serres.mp4

J'aimerais être à la hauteur de cet héritage et du compliment que me fit un enfant lors d'un atelier d'écriture : " Tu es un puits à paroles ".

J'ai choisi la botanique de cuisine pour "faire remonter les mots de la profondeur", en hommage à tous ceux qui m'ont légué et les mots, et les plantes et le pouvoir de naviguer d'une page à l'autre, qu'elle fût encrée, ancrée ou volante.

 
Voilà pourquoi, n'en déplaise à Madame la Ministre, je pense que le latin ne devrait pas être supprimé, en option ni réservé à quelques originaux mais proposé à tous : se priver du latin, c'est se priver des mots pour dire les plantes, pour dire le vivant.

C'est surtout le laisser à ceux qui veulent le breveter, l'enfermer dans des catalogues de semences ou de formules chimiques réservées aux initiés.

AJOUT DU  MAI 2016 : "Construire une histoire"

LE DIAPORAMA

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